R.U.S.E.

Débarqué en Septembre 2010 après une période bêta concluante et une sacrée campagne marketing, RUSE devait révolutionner le monde du STR.

C’est chose faite avec l’apparition de l’origine système de « ruses ». Ces dernières permettent par exemple de décrypter les ordres ennemis dans une zone ou de lancer de fausses attaques sur l’ennemi. Le duo Ubisoft / Eugen Systems nous propose une nouvelle vision de l’action tactique et stratégique. C’est également chose faite lorsque le jeu est annoncé multi-plateforme à savoir qu’il sortira aussi sur console et qu’il devrait permettre a tout le monde de jouer ensemble.

L’action principale de la campagne se déroule en Afrique du nord et Europe se limite donc aux affrontements fin 42-45. Quelques missions solo uchroniques nous mettent au commandes de français ainsi que d’allemands qui débarquent en Angleterre.

Le jeu

Commençons par les menus simples et agréables, rien à ajouter de coté là. L’interface de jeu ensuite, sobre (voir minimaliste pour certains) et poussée à la fois elle permet de créer les unités/bâtiments et de faire appel aux ruses.

Le jeu est servit par des graphismes plutôt impressionnant sur un jeu de ce genre. On également bien doté niveau sonore avec une bande son discrète mais très prenante dès que l’on peut lancer une ruse par exemple. C’est d’ailleurs au niveau graphique que l’on va voir les dégâts de nos unités. Point de barre de vie ici. On peut de plus voir les parachutistes se prendre des obus de DCA, impressionnant.

Passons au jeu maintenant. Contrairement à une grande partie des séries de RTS WW2 ruse nous propose une gestion des ressources différentes. Pas de munitions ni de points de vie, mais création d’unités et bâtiments. Ca peut en réjouir certains comme en rebuter une partie. L’IA est intelligente, peut être un peu trop. Avec la DCA qui s’occupe seule de descendre les paras ennemis comme vu dans les vidéos. Ne vous attendez pas à trouver du réalisme historique dans le jeu ailleurs que dans les noms d’unités. En nombre restreint d’ailleurs. Que ça soit au niveau des caractéristiques ou dans la réalité des affrontements le jeu reste dans le pur style arcade. Des petits chars italiens qui viennent par exemple à bout de B1-Bis ou Tigre par exemple.

L’action se déroule au niveau macro comprendre de la macro-gestion. A savoir zoom très haut, loin des unités, c’est dommage. Le temps de se concentrer sur son petit char est maintenant révolu. En même temps, le concept macro peut paraitre étrange car on ne gère que peu d’unités à la fois, mais on tourne les effectifs. Le fait de pouvoir ruser nous oblige également à jouer subtilement, stratégiquement plus que tactiquement diraient certains.

Les premières parties serviront justement à prendre en main cette nouvelle façon de jouer. Contrairement à beaucoup de titre les chars tirent loin, très loin, ce qui rend l’infanterie ou toute unité légère très vulnérable hors zones de couvertures, dîtes « d’embuscades ». Cependant il n’y a malheureusement pas de prise en compte du relief et les maisons ne sont la que pour le décors quasiment. L’effet stratégie globale avec la vision plateau type Panzer General. Même les tirs et lignes de vues sont bloqués par le décors. Et point qu’il faut apprendre, les unités sont prévues pour une application précise (canons vs chars etc.). Il vaut mieux le savoir sinon vous allez vous retrouver bêtement avec des canons incapables de tirer sur l’infanterie qui vient à l’assaut. Je n’ai toujours pas compris la logique derrière ça).

Le jeu vous prévient à chaque fois qu’un évènement se produit. Construction d’un bâtiment, attaque sur vos lignes de ravitaillement. Ce qui est plutôt pratique pour ceux qui ont tendance à oublier quelque chose quand ils sont concentrés ailleurs. Mais plutôt énervant pour les pro qui auront l’impression d’être pris pour des débutants. Sachant des certains évènements ennemis, notamment avec l’utilisation des ruses d’espionnage, sont aussi annoncés.

Les plus téméraires peuvent tenter leur chance sur les défis. Les batailles sont à durée généralement limité surtout en ce qui concerne les défis et partie multijoueurs. D’un autre coté le massacre sera parfois tel que vos souffrances seront abrégées avant même la fin du chrono.

Un système de points et d’expériences selon les actions effectuées durant une mission permet d’affecter un classement aux joueurs. Cela évite aux nouveaux de tomber sur des stratèges expérimentés.

On ne peut que regretter la très faible durée de la campagne, mono-faction qui plus est. Avec l’absence de mission sur le front de l’est ou même dans le pacifique. Les contenus supplémentaires sont payant. On ne compte pas d’éditeur, ce n’est pas prévu au programme. C’est un signe que le jeu sera vite remplacé une fois terminé. Ubisoft annonçant d’ailleurs un jeu du même genre pour l’année suivante. A moins que les escarmouches suffisent à vous tenir en haleine longtemps. Il y a de la marge de côté là mais sans cartes supplémentaires ça risque d’être difficile.

Et en ligne alors ?

Coté multijoueur, le système de « ranking » qui est censé trouvé des adversaires de notre niveau ne marche pas forcément très bien. On se retrouve souvent contre des équipes rodées. De toute façon ce mode de jeu est très élitiste seul on ne peut quasiment jamais rien faire seul.

Dommage à ce titre que le multijoueur soit tué par les tactiques des joueurs non contents d’avoir un minimum de réflexion pour faire de l’action tactique. En effet, ces derniers ont pensé que inonder les parties avec des « stratégies » de masse. Chaque nation ayant ses particularités plutôt que les groupées sur une partie pour en tirer profit. On assiste à des groupes anglais qui lancent des parachutistes et bombardiers dès le début pour plier la partie. Ou alors, il faut accepter l’inondation de blindés légers italiens ou soviétiques. A partir de là on peut accepter de subir ce genre de chose une ou deux fois. Mais à la troisième le jeu sera supprimer de la machine car il ne présente aucun intérêt…

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